L'univers de l'audition humaine est riche et complexe, et il est parfois traversé de phénomènes étonnants. L'un de ces phénomènes est l'acouphène, un son fantôme qui, malgré son immatérialité, a un impact profond sur ceux qui en souffrent.
Le terme "acouphène" provient du latin "tinnitus", signifiant "sonnerie". En médecine, il désigne la perception d'un son en l'absence de toute stimulation sonore externe. Autrement dit, les personnes atteintes d'acouphènes entendent un son qui n'existe pas dans leur environnement immédiat. Cela peut être occasionnel, constant ou pulsatile, et peut varier en volume et en tonalité.
Les acouphènes peuvent être classifiés en deux grandes catégories : subjectifs et objectifs.
Les sons associés : Les acouphènes ne se manifestent pas toujours de la même manière. Certains entendent un bourdonnement constant, tandis que d'autres décrivent un sifflement, un cliquetis, un grésillement, ou même un battement synchronisé avec leur rythme cardiaque. La variété des sons perçus est vaste, et elle dépend en grande partie de la cause sous-jacente des acouphènes.
L'ampleur des acouphènes est frappante. On estime qu'environ 15% à 20% de la population mondiale a déjà expérimenté des acouphènes à un moment ou à un autre de leur vie. Cela dit, tous les groupes d'âge peuvent être touchés. Cependant, les risques augmentent avec l'âge, surtout après 50 ans. Les hommes sont légèrement plus susceptibles d'avoir des acouphènes que les femmes. De plus, certaines professions exposées à des niveaux élevés de bruit, comme les musiciens, les ouvriers du bâtiment ou les militaires, ont un risque accru.
Comme pour de nombreux troubles médicaux, les acouphènes sont entourés de nombreux mythes.
Les acouphènes sont un phénomène auditoire qui peut toucher tout le monde, quel que soit l'âge ou le mode de vie. Mieux comprendre ce problème est la première étape pour trouver des solutions adaptées et améliorer la qualité de vie de ceux qui en souffrent.