Une stabilité cognitive globale après trois années d’utilisation d’aides auditives, tel est le constat dressé par une étude australienne. Tandis que, dans le même temps, des personnes non équipées présentent une nette détérioration de leurs performances intellectuelles ….
L’étude a consisté à comparer deux groupes de volontaires, porteurs et non porteurs d’appareils auditifs, d’une même tranche d’âge (65 ans) : au départ, puis à 18 et 36 mois d’intervalle. Les tests, se présentant sous forme de jeux de cartes informatisés, visaient à mesurer l’évolution des capacités cognitives des sujets sur ces périodes.
Les résultats démontrent une corrélation entre la santé auditive et cérébrale.
Ainsi le port d’équipements auditifs pourrait contribuer à ralentir le déclin intellectuel et par conséquent, préserver la santé mentale des usagers.
Ce bilan n’est pas sans incidence dans un contexte de vieillissement de la population, il apparait comme un argument majeur en faveur de la prévention auditive !
Les personnalités politiques publiques commencent à s’intéresser au sujet. Ainsi, récemment, le député du Maine et Loire François Gernigon a interrogé le Ministre délégué à la santé et à la prévention, Frédéric VALLETOUX, dans le cadre des séances de questions au Gouvernement.
Rappelant qu’un français sur 4 souffrait de troubles de l’audition, soit 12 millions de personnes, il a demandé des précisions sur la « feuille de route » du gouvernement.
Le Ministre, tout en rappelant les mesures de la Loi de Finance de la Sécurité Sociale relatives aux dépistages sur les tranches d’âge de 45/60, 60/65 et 70/75ans et le dispositif 100% santé visant à inciter les prises en charge, a reconnu que « des efforts restaient à engager »et qu’il fallait « mener une politique de long terme »