Benoît ROY, succède à Richard Darmon à la tête du syndicat national des Entreprises de l'Audition (Synea) et fixe deux objectifs majeurs : « lutter contre la fraude et éviter la détérioration de l’image de la profession ». Autres priorités : avancer sur les téléconsultations et la téléaudiologie pour les zones sous dotées en spécialistes ORL, améliorer la communication et enfin élaborer des règles professionnelles pour parfaire l’ancrage de la profession au sein des professionnels de santé.
Conscient des enjeux sociétaux traversant la profession : appareillages de personnes âgées dépendantes, exercice du métier dans et hors cabinet tout en évitant une itinérance débridée, Bernard Roy, ancien audioprothésiste, se montre aussi ardent défenseur de la profession. Ainsi déplore-t-il la concurrence d’étudiants étrangers lesquels, choisissant majoritairement les équivalences et non les examens pour s’établir en France, occupent des postes en secteur hospitalier au détriment des étudiants français.
Il soulève également la question de l’évolution du secteur de l’audiologie qui aura à résoudre la difficile équation entre la prise en charge d’un nombre toujours plus important de patients du fait du vieillissement de la population et le suivi des personnes appareillées …
A la question de l’hétérogénéité de son syndicat comprenant à la fois des enseignes à fort réseaux et de plus petites, il prône la recherche d’un consensus et l’établissement de lignes directrices claires derrière lesquelles chacun pourra se rallier sans y perdre son âme.
Le cadre réglementaire qu’il appelle de ses vœux sera le moyen, selon lui, d’inciter les pouvoirs publics à faire respecter une déontologie de la profession, entachée récemment d’affaires frauduleuses contre lesquelles le syndicat a engagé des poursuites pénales.
Défendre les entreprises de l’audiologie et viser la satisfaction des patients tels sont les leitmotivs de son syndicat représentant 55% du marché.
Il rejoint, sur ce dernier point, les préoccupations de la Fondation pour l’Audition, qui souhaite « accélérer la prévention ». Cette dernière a organisé, la veille de la journée nationale de l’Audition du 14 mars dernier, un petit déjeuner de travail réunissant autour de cinq députés, à l’Assemblée nationale, des associations et personnalités du monde de l’audition.
Christine le Nabour (Vice-présidente du groupe étude « handicap et inclusion », et membre d’un groupe de travail de la majorité sur ce thème) a rappelé la récente disposition des Pouvoirs publics en ce sens avec la mise en place du dispositif « mon bilan prévention »(cf article « audition : une stratégie de santé publique »
Enfin, Denis le Squer, déplorant les 5% de malentendants et acouphéniques ne bénéficiant pas du système du 100% santé faute de couverture interpelle le Gouvernement.