La pose d’implants cochléaires demeure en France encore largement confidentielle contrairement à d’autres pays européens. En effet, sur les malentendants entrant dans les critères d’implantation (perte auditive d’au moins 60 dB) seuls 5 à 10 % se font opérer.
Cette situation et dommageable pour les patients qui perdent une occasion de recouvrer une partie non négligeable de leurs facultés auditives et par là, une meilleure qualité de vie avec toutes les incidences psycho sociales qui en découlent.
Un binôme : le PR Nicolas GUEVARA (Professeur universitaire, PH) à l’Institut de la face et du coude Nice et Jean-Michel SALA, audioprothésiste ont cherché à en analyser les causes. A partir d’un cas pratique, ils ont démontré que le principal frein à l’opération est d’ordre psychologique :
Ils ont ainsi pu montrer qu’en expliquant au patient la nature réelle de l’opération (IC= pacemaker de l’oreille) et en dédramatisant le suivi, ce dernier finissait par valider le choix d’une intervention chirurgicale.
Le triptyque : patient -audioprothésiste et chirurgien ORL représente le socle essentiel d’une démarche de soins collaborative qui sera d’autant plus fructueuse si elle est menée dans un climat de confiance réciproque. Chaque professionnel se limitant à son champ de compétences.
Dans le droit fil de ce constat, AMPLIFON et COCHLEAR viennent de signer un partenariat en vue « d’améliorer la prise en charge des patients présentant des surdités sévères à profondes » selon Clément BECERRA Directeur marketing chez Cochlear et « éviter tout retard dans le passage de relais » relève, de son côté, Fabien AUBERGER directeur stratégique chez Amplifon
Ainsi Cochlear, sous l’égide d’un centre implanteur, propose de mettre en place des temps d’échange entre audioprothésistes et des ORL.
Mesure Indispensable quand 30% des ORL et 59% des audioprothésistes déclarent peu connaître les implants cochléaires selon une étude STETHOS de 2019.