La cour des comptes dans son récent rapport 2017 sur l’avenir de l’Assurance maladie dresse un constat réaliste et accablant des dépenses de santé en matière, notamment, des biens médicaux.
En effet, face à l’accroissement important des dépenses de santé entre 2006 et 2015, se pose la question de l’efficience des dispositifs d’aide. Les domaines de l’optique après 18 ans, des soins bucco-dentaires et de l’audioprothèse sont particulièrement concernés.
Dans ces domaines où l’assurance Maladie obligatoire (AMO) intervient peu, les modalités de prise en charge des assurances de maladie complémentaire (AMO) sont très hétérogènes et manquent totalement de lisibilité. De plus, la superposition des dispositifs de remboursement entre AMO et AMC nuit à une prise en charge efficace et cohérente sans pour autant diminuer les dépenses de santé, au contraire.
Pour remédier à ces faiblesses, la Cour des comptes préconise une politique de clarification de la prise en charge par une nouvelles répartition des champs d’intervention entre l’Assurance obligatoire et les organismes complémentaires d’assurance maladie (OCAM)
Concrètement cela reviendrait à transférer la charge des remboursements déjà minoritaires aux OCAM, ainsi des actes prothétiques bucco-dentaires, de l’optique pour les plus de 18 ans et de l’audioprothèse et en compensation de lui reprendre d’autres charges.
A cette mesure s’ajouteraient une meilleure attention apportée aux conditions de concurrence des produits et enfin l’instauration d’un « bouclier sanitaire » visant à plafonner les « reste à charge » des assurés après l’AMO.
Selon la Cour des Compte, cette évolution permettrait d’économiser 10% des dépenses de santé soit une économie de 1,2 Milliards d’Euros.